Mardi 16 octobre - Golf et repos


Pauvre Geneviève qui doit se lever tôt pour se rendre au travail…  Mais avant de quitter, elle doit nous réveiller, Gérard et moi, pour notre départ à 9 h 30 au golf. Gérard, bien connu comme ancien président, me présente des tas d’amis puis je rencontre Kino, un autre de ses voisins, né en Guadeloupe, aussi à la retraite et qui possède des résidences qu’il loue à des touristes. Très sympa. 

On part au 10e trou, les neufs premiers étant fermés à cause des lourdes pluies, sous l’œil amusé de trois autres joueurs. Ces habitués de l’endroit aiment bien se taquiner. Après un coup de départ moyen, je commence ce long parcours assez détrempé par endroits. Avec le Soleil qui monte, ses rayons réchauffent le sol d’où monte une fine vapeur d’eau. Je regrette avoir mis un pantalon long. Quand nous achevons les 9 trous vers midi, je suis trempé de sueur, avec les revers du pantalon et les bas mouillés. Je me dis que si je reviens le lendemain, ce sera certainement en pantalon court, mais j’estime aussi que mes vieux souliers de golf, que j’avais pensé mettre dans mon bagage au départ, en sont à leur dernier voyage. Je me rends compte en effet que les crampons sont usés et que le cuir craque en plusieurs endroits.

Après un parcours plutôt désastreux – je n’ai même pas compté mes coups - dans un décor superbe, on prend l’apéro sur la terrasse, puis on va déjeuner chez un bon ami de mes deux lascars, sur une terrasse dans la marina de Saint-François. On ne s’ennuie vraiment pas avec ces deux-là! Puis on retourne à Sainte-Anne juste à temps pour le match de foot France-Espagne. Je n’ai pas le temps de le regarder, ayant à travailler sur mes projets, dont la présentation de jeudi… non sans plonger dans la piscine quelques minutes. Ouch ! L’Espagne prend les devants 1 à 0 dans la première demie. Je continue mon boulot. Soudain, les animateurs du match s’égosillent : GOAL! Je me précipite devant la télé… la France vient en effet de marquer dans les minutes de prolongation. Un superbe but de la tête ! Mise en jeu, sifflet, le match est terminé! 1 à 1 contre les champions du monde en titre… une victoire morale!

Je reviens à l’ordi, le temps se chagrine et la pluie recommence à tomber. On dirait le scénario de la veille. Panne de courant. Pas de wi-fi. Geneviève arrive sous la pluie. Orage tonnerre. Lala et Doudou, les deux chiens, se cachent. Le calme revient, on prend l’apéro, on mange, on jase, on se couche. Je sens Geneviève un peu jalouse de notre journée, le golf, le resto du midi. Demain, je les invite à manger à l’extérieur!

Lundi 15 janvier – Rencontres préliminaires


Levé à l’aube (6 h du matin, alors que gens pensent que je suis en vacances, c’est l’aube, d’accord?), j’accompagne Geneviève à son travail. Elle doit quand même rouler plus d’une heure pour se rendre de Sainte-Anne aux Abymes, près de Pointe-à-Pitre. Geneviève est infirmière territoriale pour la protection judiciaire de la jeunesse de Guadeloupe. C'est par ailleurs grâce à elle si je me retrouve ici pour les Assises.

Max Melin, avec qui je suis en communication depuis quelques mois pour préparer cet événement, vient m'y chercher pour aller rencontrer Myriam Chollet, qui est Directeur-Coordonnateur administratif au Réseau Addictions CEDOSS. J'ai écrit son titre au masculin parce que c'est comme ça sur sa carte... 


On discute de la possibilité de faire une formation complète en Guadeloupe. Je propose de communiquer avec Christian Mésenge, directeur du département Santé à l’Université Senghor. Un tel partenariat permettrait peut-être d’intégrer cette formation à un diplôme universitaire reconnu, ce qui attire davantage les participants.


Ensuite, j’accompagne Max à son bureau où nous nous entendons sur le contenu de ma présentation de jeudi matin et de l’approche pratique de l’atelier de trois heures de l’après-midi. Il me reconduit ensuite à Sainte-Anne rejoindre Gérard. Comme ancien président du CA du golf de Saint-François, il m’y amène pour manger. C’est délicieux. Un repas au poisson frais… c’est vraiment la place pour en profiter.

De retour vers la maison, la pluie commence… et ne finit pas. C’est ainsi depuis le début de la tempête tropicale Rafaël le jeudi ou vendredi précédent. Rapidement, le niveau de l’eau monte dans la piscine, mais aussi sur le terrain. Il faut donc écoper pour évider tout débordement.

Geneviève arrive du travail sous une pluie battante et l’orage. L’électricité va et vient… Gérard doit même démarrer une génératrice afin de permettre la préparation du repas. Heureusement, il y a des ti-punchs pour nous redonner courage! J’accompagne aussi Gérard chez un voisin, Christophe, pour emprunter ses bâtons de golf pour le lendemain. On arrive malheureusement à la noirceur dans ce qui semble être une magnifique villa en bordure de mer. Christophe nous accueille, en compagnie d’un de ses jeunes fils, puis arrive sa charmante épouse et l’autre garçon. On me fait visiter la salle de séjour, où les proprios viennent d’accrocher trois tableaux carrés dont ils sont très fiers, des portraits peints sur des lettres en trois dimensions collées sur des planches. Des clous à finir distants d’un cm environ font le tour des quatre côtés d’environ 50 cm chacun. Puis on me mène sur la terrasse, auprès d’une piscine creusée qui a la forme d’un large demi-cercle et qui domine la mer… que je ne vois pas, mais que j’entends, avec les vagues qui frappent les rochers en contre-bas. Dans une magnifique cuisine très moderne, avec un toit «cathédrale», un peu comme dans la salle de séjour à Sutton, Christophe nous offre un autre ti-punch, alors que sa copine s’occupe de coucher les enfants. Deux chirurgiens-dentistes… pas  trop de problème d’argent semble-t-il!

De retour à la maison, le repas est agréable. La pluie s’est calmée. Je fais quelques longueurs de piscine et me couche vers minuit.

La Guadeloupe en vigilance rouge dans le sillage de la tempête tropicale Rafaël


J'ai l'impression d'écrire sur un blogue météo! Le vol est retardé de deux heures... je ne sais pas si ce sera suffisant pour laisser passer la fureur de Rafaël? On est passé d'Alerte orange (hier) à Alerte rouge aujourd'hui! Voici ce que je viens de lire sur le site du Nouvel Observateur :

Selon Météo France, en 3 heures, il est tombé 100 à 150 mm de pluie sur le Sud Basse-Terre, de Trois-Rivières à Capesterre. En 48 heures, les cumuls atteignent sur le Sud Basse-Terre, entre 200 et 300 mm et 100 à 200 mm sur la Grande-Terre.

Les conséquences sont loin d'être négligeables. Météo France parle de risque accru d'inondations, de glissements de terrain et d'éboulements, de crues torrentielles des ravines, fossés et ruisseaux.

La préfecture de Guadeloupe appelle la population à la plus grande prudence.

La tempête tropicale Rafael continuait dimanche sa remontée vers le Nord, en mer des Caraïbes. Les prévisionnistes du Centre national américain des ouragans de Miami, ont averti que Rafaël pouvait être requalifié en ouragan, à compter de lundi.

Des vents pouvant atteindre 280 kilomètres par heure ont été enregistrés, au centre du système dépressionnaire, selon les prévisionnistes.

On nous annonce qu'on va quitter à 11 h 20, mais il n'est pas certain que nous puissions atterrir à Pointe-à-Pitre... c'est une décision que le commandant prendra en chemin.

Peut-être que je vais me retrouver quelque part ailleurs, plus au sud, et qu'on nous rapatriera plus tard sur Gwada.

On nous annonce la Barbade ou Punta Cana... à suivre, j'embarque!